L’opération s’inscrit dans un contexte urbain diffus et peu dense : champs, vergers et maisons individuelles. Aussi, le projet poursuit l’orthogonalité du plan du collège pour créer une nouvelle intériorité, dans la continuité des bâtiments qui encerclent déjà la cour. Il fait paysage : son insertion dans la pente permet de limiter la hauteur perçue. La forme de la toiture est dynamique et oriente les usagers vers le préau d’entrée. Cet ancrage est porté par la matérialité des façades en pisé de terre.
L’organisation fonctionnelle du projet limite le croisement des différents flux : les accès techniques se font à l’arrière tandis que la demi-pension s’élance vers le Nord. L’entrée se fait depuis la cour du collège, sous un préau où les élèves peuvent patienter à l’abri des intempéries. La ligne de self est complétée par des salades-bars qui assurent la transition avec la salle de restauration. Une relation visuelle constante entre la distribution et la cuisine facilite le fonctionnement et la communication entre le personnel et les usagers. La disposition des tables dans la salle à manger est rationnelle. Après le repas, les élèves trient les déchets et déposent les plateaux avant de ressortir par un second sas, face à la cour.
Le projet propose une structure mixte : dans la cuisine, où l’hygrométrie est élevée, du béton bas carbone, dans la salle à manger, un béton de terre coulé réalisé à partir de l’argile extrait des terrassements et excavations et la couverture est en charpente bois d’essence locale.